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dimanche 1 mars 2015

Lectures de février

On vous avait dit qu'il y aurait quelques nouveautés sur le blog... Et j'inaugure justement une nouvelle catégorie d'article ! J'adore lire, pour le plaisir comme pour les études, et je voulais vous partager mes lectures du moment :)
Comme je suis en Master Littérature Jeunesse, vous verrez que je lis également des livres "pour les enfants"... et surtout, beaucoup, beaucoup de "robinsonnades", ces romans qui s'inspirent du mythe de Robinson Crusoé, car c'est justement le thème de mon mémoire de fin d'année. J'adore les robinsonnades ! Par mes recherches, c'est un genre que je découvre en profondeur, et qui me passionne. Les éléments sont souvent les mêmes, ce sont les fameux "invariants" du mythe, mais autour d'eux chaque auteur arrive à bâtir son propre monde, et il s'agit à chaque fois d'un nouvel univers. C'est là un des ressorts magiques de la littérature : reprendre les mêmes motifs, mais sans jamais dire la même chose...






* * *


Le Petit Sauvage, Alexandre Jardin
Je commence justement par une robinsonnade. Le héros, Alexandre, décide de réveiller l'enfant qui sommeille en lui car il s'est aperçu avec effroi qu'il est "devenu une grande personne, un empaillé de trente-huit ans", esclave de son agenda, mari domestiqué, qui n'a plus grand chose à voir avec le petit garçon rebelle et vivant qu'on surnommait à juste titre "le Petit Sauvage"... Il va alors jouer à l'enfant, puis jouer à l'adulte, au rythme de ses caprices et de ses désirs. J'adore ce roman ! Ce fut vraiment un délicieux moment de lecture, comme on en connait que trop rarement. L'histoire est originale, accrocheuse, le style superbement fin et drôle. Et c'est aussi une belle leçon de vie sur le rôle de l'enfance. Bref, je conseille vivement :)



The Bad Beginning (Tout commence mal), Daniel Handler - alias Lemony Snicket
J'ai lu toute la série de Orphelins Baudelaire quand j'étais ado, et j'avais dévoré cette série. J'étais une vraie fan, et j'ai même rencontré l'auteur (un homme sensationnel !). Puis j'ai grandi, j'ai oublié mille détails de l'histoire, et je me suis demandé récemment si cette série pouvait encore me plaire, à 21 an passés. Surtout, le défi, c'était de lire un roman en anglais, car j'ai vraiment envie de progresser, et ça m'a donc servi d'excuse pour me replonger dans les aventures de Violette, Klaus et Prunille, qu'on ne présente plus...
Le premier tome est un de ceux dont je me souviens le plus (l'adaptation cinématographique ayant certainement aidé à figer les scènes dans ma mémoire), mais ce fut tout de même un vrai plaisir de le lire à nouveau. Le style de l'auteur est tout simplement génial, et vraiment raffiné. Je me souviens avoir appris plein de mots à l'époque en le lisant en français... j'en ai appris encore plus en le relisant en anglais...! ^^ L'histoire est beaucoup plus courte que dans mon souvenir, mais bien rythmée. Pour ceux qui ne connaissent pas, le récit décrit les aventures de trois orphelins, qui ont perdu leurs parents dans un incendie. Ils sont alors adoptés par un oncle éloigné, l'horrible Comte Olaf, qui ne pense qu'à s'emparer de leur fortune (et il a même une page Wikipédia !).
Et Netflix est en train d'adapter les romans en série ! J'attends ça avec impatience...



Silver Linings, Matthew Quick
(Après une brève recherche, je me rends compte que le roman ne semble pas avoir encore été traduit en français... Je l'ai lu en allemand, mais vous pouvez toujours le lire en anglais si vous avez un petit niveau, car le style est assez simple à comprendre !)
Le fait que ce roman n'ai pas encore été traduit en français est d'autant plus surprenant que c'est un vrai Best seller aux USA et en Allemagne... C'est l'histoire de Pat, la trentaine, qui sort d'un hôpital psychiatrique et retourne vivre chez ses parents. Son objectif : reconquérir sa femme, Nikki. Il décide de tout faire pour lui plaire à nouveau : il perd beaucoup de poids, suit un entrainement sportif intensif, va régulièrement chez son psychanalyste, lit beaucoup de romans dont il déteste pourtant toujours la fin, irrémédiablement pessimiste. Car Pat est un optimiste, un vrai de vrai, qui croit dure comme fer au Happy End et qui pense que sa vie est un film. Mais tout n'est pas si simple, et on se rend compte assez rapidement, à force de situations gênantes et de mensonges, qu'il a perdu une grande partie de sa mémoire et semble ignorer pourquoi il a été interné et pourquoi sa femme l'a quitté.
L'histoire ne me disait pas grand chose au début, mais comme on m'avait offert ce livre, je voulais le lire. Et j'ai été agréablement surprise.Très vite, j'ai été accrochée, et je l'ai dévoré en deux jours. Certes, certains passages n'étaient pas aussi passionnants que d'autres (je pense notamment aux descriptions de nombreux matchs de foot !), mais ils participent en même temps à cette impression de "réalisme" qui rend les personnages si attachants : on a vraiment l'impression de les connaître, de partager leur quotidien le temps de la lecture. D'ailleurs, après, j'étais un peu triste d'avoir fini. J'ai regardé l’adaptation cinématographique (vous avez forcément entendu parler d'Happiness Therapy avec Jennifer Lawrence et Bredley Cooper - deux acteurs que j'aime beaucoup d'ailleurs), mai je l'ai trouvée vraiment nulle. Le film transforme beaucoup de choses pourtant si importantes dans le roman (la relation avec le père, avec Nikki, la perte de mémoire...), et j'ai trouvé ça vraiment dommage  - et surtout je me suis demandée : mais pourquoi ?
Mai bon, le livre, lisez-le !



Le Robinson du Métro, Felice Holman
Robinsonnade pour la jeunesse très connue et qui transpose le mythe à New York, dans les couloirs du métro, comparé à une île. C'est l'histoire de Slake, un orphelin, qui a toujours vécu dans la misère et qui est rejeté par tous. Il décide donc volontairement de s'enfoncer dans les profondeurs du métro, où il restera plusieurs mois, se retranchant dans sa petite "caverne" et vendant des journaux ramassés. Bref, le tableau n'est pas rose... Mais l'histoire est bien menée, et c'est surtout la comparaison avec Robinson qui est intéressante. Elle sensibilise également les enfants à la pauvreté... et se finit avec un message d'espoir.

Le royaume de Kensuké, Michael Morpurgo
Encore une robinsonnade pour la jeunesse qui est très connue, et qui est cette fois-ci beaucoup plus dans l'esprit du roman mythique de Defoe, puisque le lieu du récit est bien l'île déserte, sur laquelle le jeune héros fait naufrage. Il y rencontrera le vieux Kensuké, qui vit ici depuis des années et qui l'initiera peu à peu à son mode de vie sédentaire. C'est vraiment un très beau roman, qui allie exil voulu et exil imposé, et que je conseillerai vraiment à tout pré-adolescent.


L'île de Felsenbourg, J.G. Schnabel
Je me doute bien que vous ne serez intéressés par ce roman seulement si vous vous passionnez comme moi pour les robinsonnades... car en voici encore une. Elle a été écrite au XVIIIe siècle et c'est une référence du genre. On ne va pas se mentir, le style n'est pas aussi attractif qu'un roman du XIXe ou du XXe, mais l'histoire est tout de même entrainante, avec ses nombreux récits qui s'entrecoupent, ses naufrages à répétition et, surtout, la découverte et la construction d'une île merveilleuse qui deviendra un lieu utopique, un petit paradis perdu dans l'océan et protégé par ses habitants.


Le Roi des Aulnes, Michel Tournier
Vous avez sans doute déjà entendu parler de Michel Tournier... et aussi du Roi des Aulnes, son deuxième roman pour les adultes, primé par le Prix Goncourt. J'adore Michel Tournier, surtout Vendredi ou les limbes du Pacifique et Les Météores, qui sont deux romans fascinants. J'étais donc heureuse à l'idée de commencer un autre de ses livres, d'autant que le Roi des Aulnes est vraiment connu, et apprécié par beaucoup de personnes autour de moi. Mais je n'ai pas accroché. J'ai aimé le fait qu'il s'intéresse au mythe de l'Ogre, dont il fait un traitement vraiment fascinant, mais je me suis souvent endormie sur le livre, ne sachant plus de quoi il était question. Le roman est assez gros, et surtout très, très, très dense en réflexions, comme toujours chez Tournier. Je pense que c'est le genre de livre qu'on gagne à lire une seconde fois, pour en apercevoir davantage les ressorts. J'essaierai donc de me laisser séduire de nouveau dans quelques années...

Et sinon, vous voulez un cupcake ? :)
Je vous souhaite un beau dimanche,
Z.

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